Le syndrome de la page blanche : les sept causes les plus communes en thèse

Les syndrome de la page blanche : un phénomène tout à fait normal pour qui rédige un texte. Bizarrement, aussi, un tabou à l’université.

Le syndrome de la page blanche – ou de l’écran vide

Vous le connaissez peut-être : vous voulez écrire un texte.

Les idées semblaient claires dans votre esprit.

Et pourtant, vous n’arrivez pas à écrire la moindre phrase.

Vous essayez une autre idée, mais ça ne va pas mieux.

Et plus le temps passe, et plus vous sentez l’angoisse monter.

en thèse : les sept causes de blocages les plus communes

Un doctorat suppose qu’on investisse beaucoup de temps et d’énergie dans leur recherche doctorale. Partant, on veut que la thèse qu’on rédigera soit à la hauteur des recherches effectuées.

Et puis il y a les enjeux professionnels.

Bref. On veut produire un texte parfait. D’emblée.

On attend tellement de son texte que sa rédaction se fait dans la douleur – voire ne se fait pas du tout. Combien de thèses sont déjà prêtes dans les têtes mais ne voient jamais le jour !

Comment expliquer ces blocages, cette angoisse de la page blanche (ou de l’écran vide) qui taraude tout doctorant?

Voici sept causes parmi les plus communes.

1. La peur

La peur bloque.

Elle empêche de penser clairement.

Elle vous fait imaginer des monstres tapis dans le noir, prêts à vous croquer.

Quand on rédige une thèse, les causes de la peur sont diverses :

  • la peur du jugement d’autrui – et notamment celle du jury lors de la soutenance. On imagine tellement bien les critiques acerbes qu’on n’arrive pas à écrire quoi que ce soit. A la limite, on ose rien écrire d’original. On préfère se cacher derrière des montagnes de références, de citations.
  • la peur de ce qu’on avance : c’est trop novateur, trop original, trop risqué. On va me tomber dessus si j’écris ça! me disait Gédéon. Et du coup, tout ce qui fait l’originalité et la valeur de son travail étaient camouflés, visible uniquement entre les ligne – autrement dit : invisible.
  • peur de l’échec
  • ou bien… peur de la réussite.

2. Le perfectionnisme

Certains veulent tout savoir et continuent leurs recherches au lieu d’écrire ; d’autres fignolent chaque phrase, rendant la rédaction laborieuse ; ou bien, une fois le manuscrit de la thèse fini, ils le fignolent encore et encore, au point souvent de le ruiner – ou de ne jamais le rendre. J’ai ainsi rencontré une doctorante qui à force de perfectionner son texte avait transformé 250 pages en 3000. Son directeur a exigé qu’elle le réduise à 250. Elle n’y est pas parvenue.

3. La folie des grandeurs

On veut révolutionner sa discipline, trouver la solution magique qui règlera tous les problèmes ou bien impressionner quelqu’un dans son entourage. On place la barre si haut, qu’on a peur de commencer à rédiger sa thèse, on a peur des conséquences une fois qu’on aura impressionné tout le monde, on a peur peur de ne pas réussir à écrire le texte parfait qui seul pourrait servir ces ambitions démesurées.

« On m’attend au tournant! Les gens que j’ai interrogés, les gens qui m’ont aidé, les gens qui… ». Certes, les gens s’intéressent à votre travail. Mais croire qu’ils vous attendent au tournant, n’est-ce pas un peu prétentieux?

4. Le critique intérieur

Il s’agit d’une voix intérieure qui dénigre ce qu’on fait (cette idée est nulle, tu n’y arriveras jamais, les autres sont bien meilleurs que toi, si tu écris ça, on va dire que ta thèse est décevante – par exemple).

5. Le manque de méthode

L’envie de commencer par la cerise sur le gâteau rend la rédaction chronophage et décevante.

Par exemple, j’écris une phrase, et je la peaufine encore et encore – sans savoir quelle sera sa fonction dans le texte, sans savoir si elle demeurera seulement dans le texte final.

Le résultat?

  1. J’avance lentement, me perdant dans les détails avant d’avoir une bonne vue d’ensemble.
  2. Une fois que ma phrase, enfin, me satisfait, je suis si fatiguée que je n’ai pas de force pour la suivante.
  3. Et si je trouve encore des forces… je ne sais plus ce que je voulais dire, car le flux de mes pensées a été interrompu.
  4. Lorsque je devrai supprimer le superflu (généralement, le premier geste quand on améliore son texte consiste à supprime le superflu)… ces phrases qui m’ont coûté tant de travail, dans lesquelles j’ai mis tant d’attention, tant d’amour… ces belles phrases ne peuvent tout simplement pas être supprimées Même si elles ne véhiculent aucune information. Même si elles contredisent le reste.

Si vous avez tendance à commencer par la cerise sur le gâteau, alors regardez cette vidéo.

6. Le destinataire du texte

On imagine les critiques que vont faire les membres du jury, un directeur de thèse qui intimide – ou encore la masse anonyme de lecteurs.

Les attentes de l’entourage

Qu’elles soient réelles ou supposées, les attentes de l’entourage peuvent provoquer des blocages (par exemple : si j’échoue, on ne m’aimera plus;  si j’échoue, on se moquera de moi; mon père a tellement investi pour que je puisse faire cette thèse, il est fier de moi, je ne peux pas le décevoir).

7. L’environnement

Un bureau inconfortable, du bruit, un conflit…. Autant de raisons qui peuvent déranger voire bloquer l’écriture.

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