Votre horloge biologique : l’alliée de votre thèse

Votre concentration connait des hauts et des bas au fil de la journée. A quoi bon vouloir rédiger votre thèse à un moment où vous êtes pris de somnolence?  Et si vous vous faisiez de votre horloge biologique une alliée?

L’horloge biologique : un chef d’orchestre

Ca peut sembler une lapalissade : vous avez besoin d’un excellent niveau de concentration lorsque vous rédigez votre thèse.

Et pourtant, au vu du nombre de doctorants qui rédigent leurs thèses – ou plutôt qui essaient, à grand’peine – aux moments de la journée où ils sont le moins performants, il me semble qu’il faille le souligner : votre niveau de concentration n’est pas constant au fil de la journée.

Il connaît des hauts et des bas, car il obéit à un rythme, comme, d’ailleurs, toute l’activité de votre organisme.

Or ce rythme est dicté par un ensemble de mécanismes biochimiques et physiologiques : l’horloge biologique.

Elle rythme nos activités sur 24 heures.

C’est parce qu’il y a horloge biologique qu’on dort à certaines heures et pas – ou mal – à d’autres, qu’on a faim à certains moments et pas à d’autres – qu’on peut travailler de manière concentrée à certains moments et pas à d’autres.

Et comme c’est l’horloge biologique qui dicte le rythme,  certains la comparent à un chef d’orchestre.

Avez-vous déjà entendu un orchestre où chacun joue à sa guise, ignorant le chef d’orchestre? 

Horloge biologique & auto-sabotage

Vouloir agir au mépris de sa propre horloge biologique, c’est se condamner à une cacophonie semblable à celle de l’orchestre qui se joue de son chef d’orchestre : beaucoup de bruit, beaucoup d’agitation – pour un résultat maigre (voire nul.)

Certes, il n’est pas toujours possible de respecter votre horloge biologique, en raison de contraintes sociales, familiales et professionnelles.

Néanmoins, quand c’est possible, tenez-en compte lorsque vous établissez votre plan de travail et notamment celui de la rédaction de la thèse : encore une fois, votre niveau de concentration évolue tout au long de la journée.

Projeter d’écrire un chapitre ardu à l’heure où vous avez normalement un coup de pompe constitue une perte de temps : vous avez du mal à réfléchir, vous vous laissez distraire par n’importe quoi, vous peinez à avancer.

Sans compter le sentiment de frustration qui en découle. Et, à terme, une perte de confiance en soi.

En revanche, en période de rédaction de thèse, consacrer l’heure à laquelle vous êtes particulièrement en forme à vos réseaux sociaux préférés, si ça arrive régulièrement, relève de l’auto-sabotage.

Cinq astuces pour mettre votre horloge biologique au service de votre thèse

Pourquoi ne pas mettre votre horloge biologique au service de votre thèse, au lieu de batailler contre elle? Voici quelques astuces pour ce faire.

1. Mettez à profit les moments où vous êtes au sommet de votre forme pour réaliser les tâches exigeant le plus de concentration.

Vous verrez que votre rédaction progressera en moins de temps et avec de meilleurs résultats qu’à d’autres moments. Partant, évitez les rendez-vous, les communications téléphoniques ou les jeux vidéo à ces heures-là. Les moments de pic sont à consacrer à votre thèse en priorité.

2. Evitez les tâches difficiles tout de suite après les repas.

Mobilisant une grande partie du sang pour assurer le travail de digestion, le corps approvisionnera moins les cellules grises en oxygène. Ici encore, il vaut mieux faire une promenade ou vous  reposer en attendant la fin de la digestion. Particulièrement si le repas a été copieux.

3. Réservez les heures de creux à la détente ou à des tâches faciles.

Aux moments où votre concentration est minimale, l’idéal est de faire une sieste, ou une promenade, ou encore de gratter votre guitare. Si cependant vous voulez quand même avancer sur votre thèse, alors donnez-vous des tâches ne requérant pas un gros effort d’attention – par exemple du classement ou du rangement. Ce qu’il faut éviter c’est de dire : je vais classer mes fiches et en réalité passer son après-midi sur Instagram. Dans ce cas, décidez plutôt de vous donner un laps de temps pour les réseaux sociaux, et travaillez ensuite. Autrement dit : soyez honnête avec vous-même.

4. Reposez-vous.

Gédéon le doctorant s’épuise à la tâche, restant au bureau jusqu’à 21h, même le week-end, parce qu’il rédige sa thèse. Au bout de trois mois, il se plaint de lenteur, de mauvaise concentration, de perte de motivation. Est-ce étonnant? Un doctorant n’est pas une machine. D’ailleurs, Gédéon traite sa machine mieux que lui-même. Quand son ordinateur surchauffe, il l’éteint.

5. Reposez votre cerveau.

Ne rien faire, dormir, faire du sport, de la musique ou autre activité qui vous aide à recharger vos batteries est nécessaire. Attention : une pause doit vous reposer, pas vous mettre sous pression. Si vous êtes constamment en train de batailler avec vous même (il faut que je fasse ma séance de relaxation, il faut que je fasse mon jogging) ce n’est plus du repos, c’est une charge mentale supplémentaire que vous vous infligez.

Quand Gertrude gaspille ses moments les plus précieux

Gertrude travaille puis rédige sa thèse

Gertrude est au sommet de sa forme entre 7h du matin et midi.

Elle est en train de rédiger sa thèse.

Pour se financer, elle travaille le matin comme assistante dans un bureau.

Ce n’est pas un travail qui lui demande une grande concentration.

Cependant, lorsqu’elle rentre chez elle vers 15h, elle est KO.

Elle a besoin de quelques heures pour se reposer.

Et quand enfin elle a du temps pour sa thèse, il est 16h, et sa concentration n’est décidément pas maximale.

Alors elle travaille, mais elle voit bien qu’elle progresse lentement – et que la qualité de ce qu’elle écrit est en deçà de ce qu’elle est capable de produire.

Et Gertrude ne comprend pas ce qui lui arrive.

Jusqu’au jour où sa collègue lui demande d’échanger les horaires avec elle pour quelques semaines.

Alors Gertrude a la matinée pour sa thèse.

Ô surprise, elle travaille efficacement, rédige chaque matin plusieurs pages, rédige de manière fluide, et surtout : ce qu’elle écrit lui semble plutôt bon.

Et le travail de l’après-midi lui semble moins éreintant que le matin.

« J’ai l’impression d’avoir plus de temps! »

J’ai rencontré Gertrude hier matin.

Voici ce qu’elle m’a dit.

Quand j’arrive au bureau, l’après-midi,  j’ai l’esprit libre : j’ai accompli la grosse tâche « thèse » de la journée.

Je me rends compte maintenant combien le fait d’avoir à rédiger ma thèse après la matinée au bureau m’occupait l’esprit pendant que je travaillais. C’était comme une grosse pierre que je trainais avec moi.

Je savais qu’en rentrant chez moi le plus dur allait commencer. Commencer, mais pas finir.

Maintenant, au contraire, non seulement ce poids a disparu quand j’arrive au bureau l’après-midi… mais en plus, le soir, je suis contente, ma journée est vraiment finie.

Et, tu sais quoi? Souvent, le soir, je m’autorise à sortir pour voir des amis ou aller au cinéma. J’ai l’impression d’avoir plus de temps depuis que je consacre ma matinée à la rédaction!

Et vous? A quoi consacrez-vous vos moments les plus précieux ?

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  1. Merci Martha, encore un excellent article pour nous aider à optimiser notre rédaction.
    Nathalie

  2. Votre article sur horloge biologique m’éclaire beaucoup : oui, c’est vrai, on peut en faire l’alliée de sa thèse au lieu de sa rivale. Je travaille à recharger mes batteries régulièrement,après un burn out dû à zéro pause et un mépris total de ma fatigue. Merci!

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